Pepe Cerda
Déjà consacré en Espagne , s’inscrit dans la lignée d’un Courbet ou d’un Goya , il n’hésite pas à élever l’art du portrait ou du paysage au rang de l’épique. Il confronte dans sa démarche de créateur, une gestuelle pétrit de pure tradition picturale, à un canevas d’idiomes graphiques. L’évocation de ses sujets est tour à tour première et didactique. Ses galeries de personnages, à la fois revanchards et fragiles, sont animées tant par des allants romantiques que par la réalité souvent mélancolique de leur condition.
Cerda nous dépeint les plus humbles, les héros, les bannis comme les personnalités de la vie civile en autant d’êtres remarquables. Il nous les présente dans un vérisme habité, construit et généreux. Ses paysages, brossés avec urgence dans la délectation contemplative, sont sensuellement présents, jusqu’à l’envahissement. Réaliste de l’incarnation, sa peinture mêle l’excellence aux accents nourris d’une profonde humanité, il est en cela l’un des peintre majeur de sa génération.