Jean René Hissard
« … Hissard dit préférer la plaisanterie à la métaphysique. A voir. Il est cependant un artiste qui revient régulièrement dans sa conversation et sa pratique : Gustave Courbet. Celui de « l’Origine du monde », c’est certain, parce qu’il dévoile et jette à la face du monde ce que celui-ci a pour coutume de cacher. Mais, plus encore, celui d’ « Un enterrement àOrnans »/ le peintre qui, en un geste politique radical, fit entrer le peuple dans l’espace de la grande peinture. Comme Courbet, Hissard.
Martin Lartigue
Le Roman de Martin La vie et l’oeuvre de Martin Lartigue tiennent plus du romancero picaresque et d’un Quichotte qui lui est si cher, que du parcours convenu d’une artiste plasticien. Elevé non loin de la butte Montmartre il y découvrira aux détours des ateliers ses premières effluves d’essence de de térébenthine et d’encres lithographiques. Son père Dany, ayant repris bien haut le flambeau de la peinture que son célèbre père avait délaissé au profit d’une œuvre photographique considérable, le petit dernier d’une fratrie.
Anne Van Der Linden
Telle celle des grands maîtres, la peinture d’Anne van der Linden est d’une richesse sémantique prodigieuse. Prodigieuse comme l’est sa ménagerie humaine dont la symbolique n’escamote jamais la nature charnelle. Prodigieuse comme l’est la révision complète de nos repères à laquelle elle nous invite, et où le dedans et le dehors, le mangé et le déféqué, le pénétré et l’excrété, se mêlent en une grande parousie qui réconcilie les matières en une seule et même matrice maternelle. Originalité singulière, cette.
Emmanuelle Messika
» Emmanuelle Messika, la fantasmagorique, déploie en des rébus fauves la gamme de ses obsessions perchées. Après des années de recherche et de tergiversations diverses durant lesquelles elle revendique un lien de bâtardise avec J.M Alberola, elle s’affirme aujourd’hui comme l’une des voix singulières de la jeune peinture française »
Mario Murua
Né en 1952 à Valparaiso, Chili. Il vit à Paris. Ce peintre chilien apparaît comme l’un des artistes latino américains majeurs de sa génération, soutenu par le grand Roberto Matta qui voyait en lui son fils spirituel. Cet artiste engagé arrive en France à la fin des années 70 chassé par Pinochet. Son œuvre tout entière nourrie de magie surréaliste et de visions sensationnistes trouve tout naturellement sa place sur la scène française des années 80. C’est en 1982 qu’il.
Paella? et Paella Chimicos
PAELLALPHABETISATION. En plus de vingt années passées à ses côtés, et malgré notre complicité, je n’ai jamais pu m’adresser à Paella autrement qu’à Paella, je n’ai jamais pu dissocier l’homme de son œuvre, tant son univers s’impose à moi avec force. Rares sont ceux, les Bosch, les Daumier, les Saint Exupéry, qui ont su instituer un langage simple à la portée universelle quasi-immédiate, Paella est de ceux-là. D’un système plastique d’écriture, il a su extraire et créer une ingénieuse machinerie.
Sebastien Pasques
Pasques, l’égyptien Ce furent d’abord deux singes qui me firent découvrir le travail de Sébastien Pasques, deux immenses gorilles, perchés sur leur tronc de platane, placides, aussi désuets que colossaux. Je me rendais à un hommage donné par ses anciens élèves au maître Erik Dietman, récemment disparu, à la fondation Ricard, lorsque ils me hélèrent dès l’entrée de l’exposition. Ils me remémorèrent immédiatement les babouins de pierre qui veillaient naguère au pied de l’obélisque de Louxor et qui désormais tout comme ces deux-là toisaient le visiteur dans un dédale.
L. P. Promenheur
Oter son chapeau devant le réel. Prendre note. Se retirer, sur la pointe des pieds, par pudeur. Scrupuleusement. Tel est le sens de ma démarche picturale. Exécuter systématiquement sur le motif, en tous lieux, à même le sol, au pinceau, noir, sur de grands panneaux de carton badigeonnés de blanc. Un seul sujet : Le Réel, le Réel et rien d’autre ! La mélancolie hautaine de ce temps indifférent qui efface tout et nous même sur son passage : une feuille agonisante, un tronc.
Agata Siecinska
Peindre à en crever le bleu du ciel. Au commencement, surgirent une truite enclavée dans un rituel païen, un christ dominé par le cliquetis des tenailles, la bleue, le blanc, le tout portés par les yeux verts stridents d’une sauvageonne slave de haut rang. Puis strate par strate, m’apparut l’édifice monumental d’une oeuvre bâtie sur les stigmates de la nature humaine. Je découvrais, ébranlé, une peinture qui donnait enfin toute sa place a la malversation des êtres. Magistrale, bouleversante et.